Fierté, label et vieilles recettes : les amoureux de la Puisaye veulent valoriser l'identité du territoire
- Sauvegarde & Développement de la Puisaye
- 2 avr.
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"La première édition des Entretiens de Puisaye a eu lieu ce week-end, avec pour thèmes : paysages et gastronomie. L'occasion d'évoquer les spécificités du territoire à faire valoir pour le redynamiser.
D’abord, énumérer les caractéristiques du territoire. Cerner l’identité poyaudine.
Ensuite, trouver comment la mettre en avant. C'est le pari que s'est lancé l'association Sauvegarde de la Puisaye, à l'occasion de la première édition des Entretiens de Puisaye. Les premières pistes, évoquées ce samedi par les intervenants et spectateurs venus participer aux tables rondes, portent sur les thématiques choisies cette année : gastronomie et paysages.
« Un label "Puisaye" pour identifier les produits fabriqués sur le territoire »
« Aujourd'hui, s'identifier à la Puisaye suscite plus de questions que de réponses. La Pui-saye a du génie, c'est ce que l'on entend souvent. Mais quel est ce génie ? » Pour Stéphane Volant, co-président de l'association organisatrice de l'événement, c'est
ÉCHANGE. La parole s'est transmise entre les figures du territoire et professionnels des thématiques. PHOTO MILA GOSSEAUME
par là que tout commence : trouver les marqueurs d'une identité territoriale. « C'est comme une petite France, sans ex-travagance. Un territoire formidable qu'il faut rendre attractif.
Et pour y parvenir, il faut savoir ce que l'on veut mettre en avant.
Choisir ce qu'il faut préserver ou enlever, à l'avenir. » Se regarder, se définir, puis communiquer autour de cela.
Avec l'ambition de « donner une image claire » de cette iden-tité, « tant pour que les habitants restent, que pour donner aux autres des raisons de venir », résume Stéphane Volant, l'association a convié les habitants et figures locales autour de la table. Pour trouver ces points de repère et comprendre ce qu'être Poyaudin signifie vrai-ment, les mots ne manquent pas : « humide, paysage vallonné et diversifié, convivial, parta-ge... » Autour de la première table ronde, les convives s'écartent volontiers de la thématique initiale pour s'exercer à cette défi-nition. Une première piste.
Cela commence par consommer poyaudin. « Notre richesse, ce sont les petites exploitations, indique Christelle Garnier, paysanne en biologique et invitée des Entretiens. Les fermes à taille humaine permettent de nourrir localement. L'avenir de la Puisaye est là. Le côté reculé est un atout pour conserver son authenticité. » « Pourquoi pas un label "Puisaye", pour identifier les produits fabriqués localement », évoque l'une des spectatrices de l'assemblée. Le patrimoine à la fois gastronomique et historique tend à être va-lorisé. « Il y a peu de recettes écrites, reconnaît Marie Ducor-net. La transmission se fait ora-lement. Il y a bien sûr le fras de Puisaye, originellement à base de petit caillé. » Une recette « sans équivalent », reconnaît l'un des spectateurs. Dans le verre, la boisson poyaudine reste le cidre : « fait avec des pommes et parfois des poires, cueillies sur les vieux arbres fruitiers en bords de bocage », rapporte l'un des spectateurs.
Évoquant au passage l'une de ces figures paysagères illustres du territoire : « un marqueur de la Puisaye à préserver ». Bien que la filière viticole locale se développe à nouveau « avec une nouvelle génération ».
Sentiment de fierté
Afin de créer cette « fierté de promouvoir le patrimoine local », Émilie Guyot, propriétaire de la ferme du Château de Saint-Fargeau, mise sur les Far-geaulais eux-mêmes. « En leur offrant l'accès à la ferme, ils font venir leurs proches et leur montrent les produits du coin. »
Pour la Poyaudine, « c'est aux habitants de promouvoir le territoire ». Avec en tête, le « paysage social » rencontré au spectacle de Saint-Fargeau, multigénérationnel et dynami-que, encore trop éloigné du paysage quotidien. "
L'Yonne Républicaine - 31 mars 2025
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